La Bibliothèque d'ESPRI
La Bibliothèque d'ESPRI
Administrateurs : Hiriel Maevia, Sacha
 
 La Bibliothèque d'ESPRI  Rubrique exposé des élèves  Les sirènes 

 Anamari, automne

Nouveau sujet   Répondre
 
Bas de pagePages : 1  
Hiriel Maevia
Administrateur
Hiriel Maevia
30 messages postés
   Posté le 14-12-2005 à 15:00:45   Voir le profil de Hiriel Maevia (Offline)   Répondre à ce message   http://359.alloforum.com   Envoyer un message privé à Hiriel Maevia   

LES SIRENES


La créature est une femme à la queue de poisson, à la poitrine opulente et à la voix enchanteresse. Celui qui se laisse séduire par elle risque la mort. Souvent identifiée au lamantin, cette figure légendaire a résisté à toute entreprise de naturalisation et constitue encore aujourd'hui le symbole universel de la femme tentatrice et fatale.



Dans toutes les mythologies, la sirène est une créature marine à tête et buste de femme et queue de poisson. Les sirènes prédisent souvent l'avenir, et apparaissent pour anoncer les tempêtes. Elles s'éprennent souvent des Hommes et ainsi attirent par leur beauté et leur chant ensorcelé les marins, et les entraînent à les suivre sous les flots.
D'autres Mythologie les décrivent beaucoup plus dangereuses que cela. En effet , dans la Mythologie Grecque et Irlandaise, les sirènes font elles-même naître des tempêtes et aiment à faire sombrer les navires.
On les trouve souvent nageant à la surface de l'eau, ou allongée sur les rochers, en train de peigner leur longue chevelure avec des peignes de coquillages.
Il existe des mâles Sirènes, les Ondins mais aussi les Merriens, qui sont, dans la Mythologie Irlandaise, des créatures très laides (ce qui explique que les sirènes recherchent la compagnie des Hommes) mais gais et aimables.
On connait aussi les Morgans, des sirènes de Bretagne, qui ont la particularité de ne pas répondre quand on leur parle. si on les trouve echouées sur une plage, et qu'on les remet doucement à l'eau, elles éxauce alors un souhait en récompense. Mais si une personne leur touche les mains ou les cheveux, celle-ci leur appartient alors pour toujours et elles l'entraînent dans le palais de la reine des morgans, au fond de l'océan.



La sirène est aujourd'hui représentée sous les traits d'une créature mi-femme, mi-poison. Cette figure légendaire a cependant subi, au cours de l'histoire, de nombreux avatars.
De femme ailée au chant trompeur, attirant et finalement mortel, elle est devenue femme à queue de poisson et à la poitrine séduisante, puis figure idéalisée du lamantin.
Toutes ces métamorphoses sont le fruit de rencontres et de mélanges de divers récits mythologiques.
Mais si l'on peut parler de la sirène au singulier, c'est que, malgré la diversité de ses incarnations à travers les âges et les cultures, elle demeure le symbole de la séduction et de la fatalité. Allégorie de la tentation, la sirène est toujours un être mixte, qui unit la beauté humaine, par la silhouette ou la voix, à la cruauté animale. Tout comme le désir qu'elle suscite et le sentiment amoureux qu'elle fait naître, la sirène est ambiguë. A moitié immergée, repérable par son chant, elle joue le jeu du désir et de la femme inaccessible.


Les sirènes entonnent pour la première fois leur chant envoûtant dans l'Odyssée d'Homère : "Viens ici, viens à nous ! Ulysse tant vanté Arrête ton navire. viens écouter nos vois. Jamais un noir vaisseau n'a doublé notre cap sans ouïr les doux airs qui sortent de nos lèvres ; puis on s'en va content et plus riche en savoir.
Dans ce récit imagé, qui constitue la plus ancienne source littéraire qui les mentionne, les sirènes sont des êtres dangereux : elles charment et attirent le marin, et quiconque les écoute meurt. Elles vivent tout près de la mer, mais ne l'habitent pas. On ne sait si Homère a entendu parler de ces êtres malveillants dans les récits de marins phéniciens ou les contes orientaux, ou s'ils sont le pur produit de son imagination. De même, on ne peut savoir clairement ce que le terme sirène évoquait pour le poète ou son public, dans la mesure où Homère ne dit rien de leur aspect. Il reste toutefois quelques vases grecs qui racontent les aventures d'Ulysse : sur ceux qui sont antérieurs au IIIe siècle avant Jésus Christ, les sirènes apparaissent comme des oiseaux à tête de femme. Par la suite, elles acquièrent des bras, puis une poitrine humaine, attributs peut-être seulement esthétiques, même s'ils constituent des éléments supplémentaires de séduction, puisque les sirènes sont désormais représentées jouant d'un instrument, flûte ou cithare. Ainsi, elles s'humanisent au cours de l'Antiquité pour devenir des femmes ailées chez les romains et les Etrusques, comme en témoigne la magnifique mosaïque représentant le bateau d'Ulysse, trouvée à Dougga. Vers le VIII siècle de notre ère, le moine anglais Aldhelm de Malmesbury en produit une nouvelle représentation dans son Liber monstrorum. De la tête au nombril, écrit l'abbé, les sirènes sont effectivement des filles de la mer : Leur corps est celui d'une vierge et elles ressemblent aux êtres humains, mais elles ont une queue de poisson couverte d'écailles grâce à laquelle elles se dissimulent dans les vagues. Cette version n'est pas totalement inédite les Babyloniens connaissaient déjà des dieux avec une queue de poisson et l'Antiquité fourmillait de néréides et de tritons. Mais aucun d'entre eux n'attirait vers la mort.
Malmesbury introduit une autre particularité en affirmant que ces filles de la mer séduisent les marins par la beauté de leur corps. C'est lui qui, le premier, met l'accent sur l'aspect visuel de la séduction qu'elles opèrent. Dès lors, il ne suffit plus de se boucher les oreilles : qui les regarde est perdu !


--------------------
Haut de pagePages : 1  
 
 La Bibliothèque d'ESPRI  Rubrique exposé des élèves  Les sirènes  Anamari, automneNouveau sujet   Répondre
 
Identification rapide :         
 
Divers
Imprimer ce sujet
Aller à :   
 
créer forum